Titre : Tornade
Auteur : Jennifer
Brown
Editeur : Albin
Michel (Wiz)
Genre : Jeunesse
Nombre de
pages : 281p
Synopsis
C'est un jour comme un autre pour Jersey. Sa mère et sa
fantasque petite soeur Marine partent pour le cours de danse. Encore à elle la
corvée de préparer le dîner, étendre le linge. Et le temps est abominable,
peut-être même une tornade à l'horizon. Mais Jersey n'a pas peur, elle connaît
ça les tornades, elle en a déjà vu. Pour l'instant, elle savoure le calme :
cette casse-pierds de Marine n'est pas là, sa mère ne peut lui faire aucun
reproche. Quand tout bascule en quelques secondes : une tornade d'une violence
exceptionnelle dévaste tout sur son passage, les maisons, les arbres, les
routes, les gens. Réfugiée au sous-sol, Jersey est indemne à part des blessures
légères. Dehors c'est une vision de cauchemar, des voisins blessés et
traumatisés errent dans la rue jonchée de gravats et de débris. Et aucun appel
ne passe, Jersey a beau appeler et appeler encore sur le portable de sa mère,
impossible de la joindre...
Mon avis
Ce court roman est une « tornade » littéraire, une « tornade
« psychologique », ce fut une véritable « tornade » dans
mon esprit ! On nous conte une « tornade » au sens propre puis
une « tornade » dans une vie d’adolescente…
Effectivement, Jersey vit tranquillement, comme toute adolescente, une vie
sereine auprès de sa famille recomposée et de ses amis du lycée. Seulement en
quelques secondes, tout cela va être balayé par une monstrueuse tornade !
J’avais cru en commençant ce livre, sûrement à cause du titre, que la
majeure partie de l’action allait traiter de la tornade, des secours, des
blessés, de la reconstruction. Pas du tout ! La tornade est traitée dès
les premières pages de façon très rapide et cela est logique face à la
fulgurance du phénomène ! Jersey a été préparée depuis son enfance à ce
type d’évènements climatiques car habitant dans une région à risque… Mais
personne ne l’a jamais préparée à vivre l’après… Et c’est sur cela que l’auteure
va s’attarder.
Peut-on réussir à se reconstruire quand on a tout perdu surtout à l’adolescence
où on est plutôt sensée se construire auprès des siens ?...
Peut-on réellement tout perdre ou reste-t-il toujours une once d’espoir,
une lueur au bout d’un tunnel?…
On va donc vivre le deuil de Jersey, sa lente reconstruction possible ou
non ?
J’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises bien qu’on ne tombe pas
dans le mélo facile. Ce livre a provoqué en moi de multiples questionnements et
notamment celui d’une maman… Ce livre est un livre jeunesse et je ne suis donc
pas avec ma trentaine largement dépassée dans la cible des lecteurs visée par l’éditeur.
Toutefois, il est facile de se projeter en tant que mère de Jersey qui
disparaît et laisse sa fille seule. Que se passerait-il pour mes propres
enfants s’il arrivait quelque chose à mon mari et moi-même ?… Je ne suis
donc pas ressortie indemne de cette lecture.
Conclusion :
Ce livre n’est pas un coup de cœur mais a marqué mon esprit en créant des
questionnements importants. C’est un roman court et percutant : une vraie
tornade psychologique !
Ma note
4/5